Poesies
Eté

Et l'enfant répondit, pâmée
Sous la fourmillante caresse
De sa pantelante maîtresse :
"Je me meurs, ô ma bien-aimée !":

"Je me meurs ; ta gorge enflammée
Et lourde me soûle et m'oppresse ;
Ta forte chair d'où sort l'ivresse
Est étrangement parfumée ;

"Elle a, ta chair, le charme sombre
Des maturités estivales,-
Elle en a l'ambre, elle en a l'ombre ;

"Ta voix tonne dans les rafales,
Et ta chevelure sanglante
Fuit brusquement dans la nuit lente."



Hit-Parade